La médiation financière des pensions alimentaires revient depuis le début de cette année à la CAF. La simplification des versements sans besoin d’intervention des parents est un des avantages de ce changement. Cela évite en plus les conflits et les risques de précarisation économique. Lors de sa visite sur les lieux, Karine Traval-Michelet, maire de Colomiers n’hésite pas à manifester son enthousiasme face à cette solution. L’obligation de prendre un avocat, engageant des frais pour l’obtention des pensions alimentaires ne se présente plus. A part le côté financier, cette médiation facilite aussi les choses pour les enfants qui bénéficieront d’un climat plus apaisant.
Une montée en flèche du nombre d’appels journaliers reçus a été enregistrée depuis que la plateforme téléphonique nationale de recouvrement et de médiation des pensions alimentaires a été accueillie à Colomiers. Le responsable d’unité du plateau Aripa (Agence de recouvrement et d’intermédiation des pensions alimentaires) rapporte un passage à 5 000, 6 000 et pouvant même atteindre 7 000 à certains jours si ce nombre n’était au départ que de 1 700 appels journaliers. Conséquence : création de deux nouvelles équipes et une trentaine d’agents en plus.
La réponse à cette augmentation de la demande exige une extension des locaux. Dans la situation actuelle, c’est uniquement 4 200 appels par jours qui peuvent être pris d’après le directeur de la Caf de la Haute Garonne, Jean Charles Piteau. Celui-ci insiste en ces mots : « Le projet d’extension est donc nécessaire. Le site de Colomiers est celui sur lequel on va le plus investir cette année. » Une extension vers la cour est recherchée après l’aménagement de l’étage du bâtiment.
Notons que 58% des appels reçus viennent des créanciers constitués à 95% de femmes, 37% par les débiteurs et 5% par les employeurs ou les banques. Cela s’explique par le fait que la CAF peut dès lors effectuer des saisies sur salaire comme un huissier.