Effectuer un nombre bien déterminé d’heures d’activité est dorénavant exigé pour bénéficier du RSA qui a connu une réforme. En voici les détails.
Toute nouvelle année est porteuse de changement. C’est en ce sens que la CAF a entre autres procédé à la réévaluation de l’ensemble des minimas sociaux. Le Revenu de Solidarité Active (RSA) figure parmi ceux qui font l’objet de ces modifications. Celles-ci s’apprécient notamment du point de vue critères d’éligibilités auxquels on a donc ajouté de nouveaux non sans susciter des débats. Pour commencer, ce sont 19 départements de France qui font à l’heure actuelle l’expérience de ces nouvelles mesures.
La volonté du gouvernement d’opérer des changements au niveau de bon nombre de domaines est bien visible. Son initiative par rapport à la réforme des retraites, celle de l’assurance chômage ou la solidarité à la source sont des exemples effectifs loin d’obtenir un accueil unanime. Le nouveau RSA de la CAF se trouve dans les mêmes conditions. On remarque des réticences de la part des principaux concernés sachant qu’il a introduit une augmentation des heures minimum à réaliser pour pouvoir en bénéficier. Voyons plus exactement ce qu’il en est.
La Première Ministre a tenu à se justifier en disant que la mesure n’allait pas dans le sens d’une imposition faite aux bénéficiaires de la RSA d’effectuer des travaux d’intérêt général non rémunérés.
L’objectif serait plutôt la participation à des ateliers où on a la possibilité d’obtenir un bilan personnalisé et ce dans l’optique de relever les obstacles à l’emploi. Cela peut s’apparenter entre autres à des problèmes de santé. Ces activités pourraient contribuer à surmonter une difficulté à rédiger son CV ou encore à réussir un entretien avec un employeur. Il s’agirait également d’une opportunité d’effectuer des stages dans un milieu professionnel.
Le plein emploi reste toujours le but que l’Etat cherche à atteindre à travers les actions et changements opérés au niveau des paramètres entourant le RSA de la CAF. La descente du taux de chômage à moins de 5% en serait le véritable indice.
L’ajout de conditions supplémentaires pour pouvoir jouir du RSA est un moyen d’inciter les personnes inactives à reprendre l’exercice d’une profession sachant que pour les trois derniers mois de 2022, les chiffres indiquent 372 100 emplois vacants. On reconnaît cependant que cela n’est pas suffisant comparé au nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi. Celui-ci atteint les 3 049 800.
L’explication donnée par la CAF, permet de comprendre la logique du plus grand nombre à ne pas chercher du travail. Les conditions dont ils jouissent en tant que bénéficiaires du RSA entre autres sont plus avantageuses que le fait d’avoir à effectuer 35h pour obtenir un salaire de 1 200 € qui n’en vaudrait donc aucunement la peine.
Voici en ce qui le concerne ce que le Président de la République avait affirmé : « le RSA, la prime d’activité, les APL, les allocations familiales…tous ces dispositifs sont très segmentés, nous allons les réformer, les simplifier pour mettre en place une solidarité à la source. »
La solidarité en question est loin d’être effective tandis que pour ce qu’il en est du RSA, il fait déjà l’objet de tests dans quelques communes françaises. L’observation de certaines conditions est exigée pour pouvoir jouir de l’aide de la CAF. Cela se traduit notamment par la nécessité de réaliser 15 à 20h hebdomadaire en plus de la participation aux réunions de la CAF.