Les personnes dont les activités ont été impactées par la cinquième vague de Covid-19 bénéficieront d'une baisse des cotisations sociales et d'aides financières, a annoncé mercredi Jean-Baptiste Lemoyne, le représentant du ministre des Petites et Moyennes entreprises.
Les indépendants dont les activités ont été pénalisées par la cinquième vague du Covid-19 bénéficieront d'une baisse des cotisations sociales et d'une aide financière spéciale, annoncée mercredi 26 janvier à l'AFP (Agence France-Presse), ministre délégué aux PME, Jean-Baptiste Lemoyne.
Le ministre a expliqué que le gouvernement avait décidé de créer un "filet de sécurité pour les indépendants qui travaillent peu ou pas en raison des restrictions sanitaires", tout en organisant une manifestation devant les ministères de l'économie et des finances, à l'appel de plusieurs organismes indépendants.
M. Lemoyne a précisé qu'il y aurait deux mesures : d'une part, des allègements de cotisations sociales pour décembre et janvier, au cas par cas.
Ainsi, les entreprises ayant une perte de chiffre d'affaires supérieure à 65% pourront déduire le chiffre d'affaires de décembre et janvier de leur activité du premier trimestre 2022. Si leur chiffre d'affaires passe de 30% à 65%, toujours en décembre et janvier, ils pourront déduire la moitié de leur chiffre d'affaires de leur activité du premier trimestre.
M. Lemoyne a déclaré que les indépendants concernés par cette aide sont ceux des secteurs S1 et S1 bis, notamment les hôtels, les bars, les restaurants, les agences de voyages, les arts du spectacle, les clubs sportifs, les musées, les casinos, les productions cinématographiques.
Le ministre a annoncé que le deuxième dispositif de soutien, "l'aide financière spéciale", serait destiné aux "indépendants, hôteliers, restaurateurs, discothèques, indépendants tels que les DJ, la vie nocturne, l'événementiel, les agences de voyage". M. Lemoyne a ajouté que dans les prochains jours, "son volume doit encore être calibré" et que les indépendants pourront en faire la demande sur les sites Urssaf.fr, Secu-independants.fr ou Autoentrepreneur.urssaf.fr.
Cette aide sera encore déboursée par le conseil au cours des mois de décembre et janvier pour la protection sociale des travailleurs indépendants. Jusqu'à présent, même dans les secteurs aidés, les indépendants ont été exclus de toute aide de l'État, déplore Hind Elidrissi, porte-parole du nouveau syndicat des travailleurs indépendants, Indépendants.co.
Mme Elidrissi s'est sentie écoutée par les conseillers de M. Lemoyne après la réunion économique et du Trésor. Heureusement, il s'agit d'une "aide sociale" versée "directement à l'entrepreneur" et non utilisée pour rembourser la dette de son entreprise. Mais les organisations ont reçu des demandes d'aide qui ne se limitent pas à ceux qui travaillent dans les secteurs mentionnés par la ministre et craignent surtout que cela ne puisse pas durer, a-t-elle ajouté.
Une demande a été effectuée pour quatre mois, de décembre à mars. Cependant, il n’y a pas eu de retour, a ajouté la porte-parole, notant qu'elle avait également demandé 1 500 € par mois pour les indépendants sans honoraires, jusqu'à 3 000 euros pour ceux qui les auraient.
Pour Grégoire Leclerc, président de la Fédération des entrepreneurs de l'automobile, la déclaration du gouvernement est une manipulation. Selon lui, il n'y a rien de nouveau dans les faits, car le comité de protection sociale des travailleurs indépendants, dont M. Leclerc est un administrateur, qui existent déjà avec leur budget allant de 60 euros à 68 millions d'euros le mois de décembre. « Nous n'allons pas utiliser l'argent pour traiter des cas d'autoentrepreneurs et d'indépendants", s'inquiète-t-il. » On a tenu ces indépendants par la main pendant près de vingt-quatre mois, et à la cinquième vague, on les a complètement lâchés", regrette-t-il.