Après un rétropédalage de Matignon, l’accueil des enfants par les assistantes maternelles a définitivement été tranché ce vendredi par l’État.
Selon différentes sources syndicales, les assistantes maternelles qui gardent des enfants à leur domicile pourront poursuivre leurs activités pendant les trois prochaines semaines.
D’après la décision prise par le secrétaire d’État à l’Enfance et le Syndicat professionnel des assistantes maternelles, un dispositif « d’indemnités exceptionnelles » sera préparé pour les employées vulnérables ou celles à qui les parents décideraient de ne pas confier leur enfant.
Selon Matignon, les enfants ne pourraient être gardés par les assistantes maternelles pour être « en cohérence avec les crèches » qui seront fermées pendant le confinement.
Jeudi soir encore, cette option était toujours bien imaginée. Parmi les modalités à définir, il y a le dossier des enfants de « publics prioritaires » incluant les soignants dont la liste est en cours d’arbitrage. Désormais, 280 000 assistantes maternelles reçoivent en France entre un et quatre enfants.
Apparemment, les restrictions ne concernent pas les gardes à domicile. Seules les crèches et les écoles primaires seront fermées jusqu’au 26 avril pour prévenir la troisième vague de l’épidémie de Covid-19. Pourtant, « l’étude de l’Institut Pasteur montre qu’il y a plus de contaminations chez les assistantes maternelles que dans les écoles », indique Matignon.
Au premier confinement en mars, l’État avait permis aux assistantes maternelles d’accueillir simultanément six enfants au lieu de quatre et ainsi « accompagner progressivement la reprise de l’activité ». Celles qui n’avaient pas pu travailler pendant cette période avaient en même temps bénéficié du dispositif « d’indemnités exceptionnelles » destiné aux salariés travaillant pour des particuliers employeurs.
Réunis jeudi en intersyndicales, les syndicats d’assistantes maternelles souhaitent dans un communiqué « que l’indemnisation de l’activité partielle soit portée à 100 % si le gouvernement décidait de suspendre l’activité » et « que l’abattement fiscal dont les assistants maternels bénéficient en temps normal soit maintenu durant les périodes d’activité partielle ».
Selon le site de la Caisse nationale d’allocations familiales monenfant.fr, « quatre assistants maternels au plus peuvent accueillir chacun un maximum de quatre enfants simultanément » dans leurs locaux spécifiques.
Pour les syndicats, « le maintien de salaire doit [y] être accompagné d’une aide exceptionnelle visant à supporter les charges fixes de ces structures » à compter de fin avril. En revanche, certains d’entre eux revendiquent « une priorité vaccinale ». Ils souhaitent également que leurs propositions soient « appliquées aux auxiliaires parentales employées par des particuliers employeurs ».