Afin d’agir contre la pauvreté des jeunes, quatre expérimentations viennent d’être proposées au gouvernement par l’association France Urbaine. Elles seront d’abord menées dès 2022 dans douze grandes villes volontaires avec 75 % de 18-24 ans. Une autre serait également organisée dans trois villes pendant deux ans pour 1000 jeunes par territoire. En effet, avec la crise sanitaire, le chômage devient de plus en plus alarmant en France. Il s’agit surtout d’adapter les aides à la problématique de chaque territoire pour ensuite évaluer celles qui seraient les plus efficaces.
La première expérimentation consisterait à faciliter l’accès des jeunes âgés de 18 à 24 ans aux biens et services essentiels. Une plateforme détaillera ainsi toutes les aides qui leur seraient suggérées localement. Citons par exemple les paniers alimentaires, l’aide au permis de conduire, l’accompagnement financier pour des soins, la tarification sociale pour l’eau et l’électricité voire l’équipement informatique.
Il s’agirait d’accorder aux jeunes une aide financière en contrepartie d’une inscription au service public de l’emploi. À verser par mois, son montant serait de 495 euros pour les jeunes habitants seuls et de 300 pour ceux qui vivent dans leur famille. La durée de versement correspond aux difficultés d’insertion, en liaison avec le niveau de diplôme : à 4 mois pour un bac +5 et à 15 mois pour un non-diplômé.
Le bénéficiaire serait accompagné dans sa recherche d’emploi via un référent unique de qualité.
La troisième expérimentation a pour but de généraliser la Garantie jeunes. Cette dernière consiste à offrir une allocation mensuelle. Actuellement, elle a effectivement tendance à exclure les travailleurs précaires et les jeunes qui ont poursuivi des études supérieures. À part l’aide mensuelle, ils bénéficieront en même temps d’un accompagnement renforcé en mission locale.
La quatrième et dernière expérimentation opterait pour « un revenu de solidarité jeunesse ». Son versement se ferait effectivement sous certaines conditions de ressources. Cette initiative s'adresse uniquement aux actifs. De ce fait, les étudiants ne seront pas concernés. En ce qui concerne le montant, cette aide serait de 565,34 euros par mois. Par contre, cela pourrait diminuer selon les revenus du jeune bénéficiaire.
Le coût de ces expérimentations toucherait plus de 50 millions d’euros pour les 12 000 jeunes bénéficiaires. Reste à savoir si le gouvernement y prendra part dans le financement. Pour le moment, il refuse toujours l’idée d’un RSA pour les moins de 25 ans malgré la mise en place du plan « un jeune, une solution ».